NON à la fermeture de la maternité de GASSIN !
Un plan de démantèlement de l’hôpital public dans le Var a été mis en œuvre par les gouvernements successifs, de droite, du PS et macronien :
Fermeture de la maternité de La Seyne avec l’aval de la ministre socialiste Marisol Touraine en 2012, réduction drastique de l’activité chirurgie à Hyères et Brignoles, fermeture de laboratoires, transfert d’activités au privé, aujourd’hui la maternité de Gassin est menacée de fermeture par l’Agence Régionale de Santé (ARS) aux ordres du gouvernement.
Nous avons au mois de Juin 2018 il y a donc deux mois distribué un tract départemental du PCF Var au pôle de santé de Gassin dans lequel nous avertissions des menaces qui pesaient sur cette maternité. Malheureusement aujourd'hui début septembre 2018 la menace se précise.
Mais c’est aussi la maternité de Hyères que le gouvernement veut fermer. Plusieurs activités sont regroupées à Sainte-Musse alors que l’établissement croule sous les dettes. Sainte-Musse deviendrait une "usine à bébés" avec 4500 accouchements par an.
Des emplois sont supprimés, les personnels sont malmenés, les malades et leur maladie traités comme des données comptables.
Partout en France des hôpitaux ferment. Le même scénario va-t-il se répéter à Gassin avec Agnès Buzin ministre de la Santé de l’ultralibéral Macron ?
Face au mécontentement grandissant dans les hôpitaux et les EHPAD Edouard Philippe et Agnes Buzyn ont dû annoncer le lancement prochain d’une nouvelle réforme « globale, cohérente, méthodique » de l’ensemble du système de santé. Mais quand on connaît le goût de ce gouvernement pour l’austérité, la pensée de Mme Buzyn sur les 30% de soins hospitaliers qui ne seraient pas pertinents, les 4 milliards d’euros en moins en 2018 sur le budget de la santé, dont au moins 1,6 pour l’Hôpital... le pire est à craindre quand on nous parle d’un vaste plan de « transformation de l’offre de soins et qu’il ne s’agit pas de dépenser plus mais mieux ».
L’enveloppe annoncée de « 100 millions d’euros par an en plus de l’ONDAM, l’objectif national des dépenses de l’assurance maladie » est une insulte aux personnels de santé maltraités par un manque criant de personnels et de moyens. La réforme envisagée du financement à l’activité (T2A) est un leurre, l’arbre cachant la forêt : une offre de soins publique peau de chagrin !
Plus grave encore, le tout ambulatoire est réaffirmé alors que chacun voit bien s’étendre, en zone rurale comme urbaine, la désertification médicale. Une situation amplifiée par un numérus clausus déconnecté des besoins, une université sélective et sans moyens suffisants pour accueillir plus d’étudiants médicaux ou paramédicaux. Alors oui, toutes ces luttes sont autant de foyers de révolte qui ne demandent qu’à converger !
C’est le sens de l’appel lancé le 3 février dernier, par les participants aux états généraux du progrès social organisés par le PCF, pour une vaste campagne sur l’Hôpital, pour un plan d’urgence immédiatement d’au moins 4 milliards pour l’hôpital public et les EHPAD. L’heure est à la convergence des organisations syndicales, des élu-e-s et citoyen-ne-s pour nous opposer à ce démantèlement programmé de nos hôpitaux publics en l’occurrence la maternité de Gassin.
Oui, la ligne rouge est dépassée et la qualité des soins est aujourd’hui menacée. Mais cette situation n’est en rien fatale !
L’heure est à la mobilisation contre la fermeture de la maternité de GASSIN, contre les politiques d’austérité menées depuis 30 ans par les gouvernement successifs ( exemple : la loi Bachelot Hôpital Patient Santé Territoire).
Les groupements hospitaliers de territoire sont une véritable imposture ! Ils sont pour le
moins inopérants pour améliorer profondément la réalité : les besoins de proximité, les
besoins de qualité et de sécurité, les besoins de coopération sont présents partout ! La
démocratie sanitaire est en panne ! En atteste ce qui se passe sur le terrain : des ARS qui
imposent laissant l’immense majorité des soignants, des médecins et des personnels techniques et administratifs dans l’ignorance totale, alors que ces derniers sont les premiers concernés par les regroupements.
Le Parti Communiste Français propose un plan d’urgence pour l'hôpital et appelle dans le Var à la signature d’une pétition pour la création de centres de santé sur chaque canton !
lien internet : https://chn.ge/2GfHf54
Restaurer les budgets de fonctionnement à la hauteur des besoins des établissements, avec dans l’immédiat un plan de sauvegarde, l’effacement des dettes, notamment des emprunts toxiques.
Renégocier les emprunts des hôpitaux et attribuer des aides d’urgence aux établissements les plus en difficulté. Il faut que les hôpitaux varois puissent à nouveau créer des emplois et investir.
Financements d’Etat pour l’investissement hospitalier (nombre d’établissements ne peuvent plus avoir accès aux emprunts bancaires).
Financer un plan de développement du service public de santé avec des créations d’emplois et par un maillage des territoires de santé autour de l’hôpital public de proximité en lien avec un ou des centres de santé.
Abrogation du numérus clausus, lancement d’un plan de formation médicale et paramédicale et embauche statutaires
Réformer le mode de financement des hôpitaux. Le gouvernement Macron reconnaît que le mode actuel est dépassé. Mais il veut encore réduire les moyens des hôpitaux; Une large réflexion doit être engagée pour leur assurer un financement pérenne des moyens de fonctionnement, des activités, des investissements sans que cela nourrisse une inflation incontrôlée des dépenses.
Rembourser la TVA et supprimer la taxe sur les salaires payées par les hôpitaux. Les établissements et cliniques privées, peuvent récupérer la TVA, pourquoi pas les hôpitaux publics ? Ces derniers sont assujettis à la « taxe sur les salaires » qui représente environ 4,25% des ressources hospitalières, alors que les collectivités territoriales et les administrations publiques en sont exonérées ?
La Banque centrale européenne finance actuellement à bas coûts les entreprises, pourquoi pas les services et les hôpitaux publics ?
Section du PCF du Golfe de Saint-Tropez